Comment protéger son cheval de la chaleur ?

Comment protéger son cheval de la chaleur ?

En période estivale, avec la hausse des températures, nos équidés ont chaud. D’autant plus que les canicules vont sans doute s’accentuer dans les prochaines années. Si notre premier réflexe est de les doucher pour les rafraîchir, ce n’est pas le seul conseil efficace. Alors, comment protéger son cheval de la chaleur et passer un été en toute sérénité ? Dans cet article, nous allons parler hydratation, adaptation et surveillance de nos amis à quatre sabots.

L’hydratation, votre meilleure alliée pour lutter contre la chaleur

L’eau, élément clé physiologique

Saviez-vous qu’un cheval boit entre 30 et 70 litres par jour ? Quand il fait chaud, cela peut atteindre 100 litres. En été, il est primordial de surveiller son hydratation. Fournissez-lui de l’eau propre en accès constant. Attention aux abreuvoirs automatiques qui donnent parfois l’illusion de proposer une consommation à volonté. Très souvent, les équidés ont tendance à boire moins avec ce type de mécanismes. Nous vous conseillons de laisser à disposition un seau (ou une comporte) rempli en plus. Ne cédez pas à la fausse bonne idée d’offrir de l’eau fraîche ; elle doit être à température ambiante. Votre cheval risque de faire une colique. 

Voici nos meilleures astuces pour encourager la consommation d’eau :

  • la mélanger avec du jus de pomme ou du sirop ;
  • mouiller sa ration habituelle ;
  • proposer des mash.

Notre favorite : disposer des pommes ou des carottes dans un seau (de préférence en morceaux pour éviter un bouchon). Il sera obligé de boire pour les croquer. Malin non ?

Le rafraîchissement de votre cheval

Comme pour nous, l’ajustement de la température corporelle d’un équidé (ou thermorégulation) est réalisée grâce à sa transpiration. Or, nos ennemis ailés sont justement attirés par l’odeur de sudation. Le rafraîchir, c’est donc à la fois protéger son cheval des insectes et de la chaleur.

Alors, comment rafraîchir un cheval pendant la canicule ? Le doucher très régulièrement à l’eau tempérée. Commencez par les membres en remontant petit à petit, puis l’encolure, le poitrail, l’épaule pour finir sur le thorax et l’arrière-main. Pour limiter la consommation d'eau, un seau et une éponge suffisent le plus souvent. On termine toujours en passant un couteau de chaleur. Pourquoi ? Là, on entre dans l’un des débats les plus populaires chez les cavaliers… Voici notre version : l’eau emprisonnée entre les poils et la surface de la peau va se réchauffer au contact du corps ou avec le soleil. Risque de surchauffe assuré ! Pour faire descendre la température, vous pouvez même le mouiller, enlever le surplus d’eau et renouveler l’opération plusieurs fois. 

La nuque est un endroit particulièrement sensible au rafraîchissement. Voilà donc un petit tip : placez une éponge détrempée sous la têtière du licol. Vous avez aussi la possibilité de recouvrir l’encolure et les reins avec une serviette humide, ou encore de suspendre un tissu mouillé devant les abris ou les boxes.

Pensez également à compenser la perte en minéraux due à la transpiration. Vous pouvez utiliser des électrolytes, du sodium, mais surtout mettez à disposition une pierre à sel.

L’adaptation à la hausse des températures

Optimiser ses conditions de vie

Préserver son cheval de la chaleur signifie aussi le protéger du soleil. Lui fournir un abri est le minimum, l’idéal étant un paddock bien ombragé. Les arbres apportent certes de l’ombre, mais rafraîchissent également l’air grâce à leur évapotranspiration. Pour les peaux roses, on limite l’exposition aux UV en appliquant de la crème solaire.

Si votre dada vit au box, laissez-le en profiter aux heures les plus chaudes pour le sortir la nuit par exemple. D’ailleurs, si l’on imagine notre écurie de rêve, vraiment grand luxe, il y aurait des ventilateurs et des brumisateurs partout !

Faire de l’exercice aux heures les plus fraîches

En été, on adapte sa pratique. C’est du bon sens : si l’exercice physique est difficile pour vous, imaginez pour votre cheval ! Alors, on chausse ses étriers le matin tôt ou tard le soir après l’apéro. C’est tout bénef’ : il y aura moins d’insectes pour vous embêter. Douchez avant et après le travail, utilisez des matériaux respirants pour vos guêtres et tapis.

Privilégiez les séances courtes, en extérieur, avec beaucoup de pas. Finalement, quoi de mieux que de profiter de l’été pour <partir en randonnée à cheval ? De toute façon, si l’on devait respecter un seul mot d’ordre, cela serait forcément d’écouter son cheval face à son envie ou non de travailler par temps chauds.

Protéger son cheval de la chaleur : 2 points de vigilance essentiels

La déshydratation

Nous l’avons vu plus haut, le volume de consommation d’eau est une variable essentielle. Alors, comment savoir si mon cheval n’est pas déshydraté ? La réalisation du test du pli de peau est le premier réflexe à avoir. Il s’agit d’évaluer sa souplesse, se réduisant en cas d’hydratation insuffisante. Pincez l’épiderme à l’avant de l’épaule, relâchez et comptez jusqu’à son retour à la normale. Au-delà de 2 secondes, il y a un problème. 

Quels sont les risques ? Il est possible que votre cheval déclenche une colique, une fourbure, une myosite, un coup de sang ou de chaud.

Le coup de chaud

La température extérieure idéale pour un équidé se situe entre 5 et 25 °C. Imaginez bien qu’en période de canicule, on en est bien loin ! Mais quand même, comment savoir si un cheval a trop chaud ? Il suffit de prendre sa température rectale. Le thermomètre doit afficher entre 37,5 et 38 °C, pas plus.

Au-delà de ces constantes, votre équidé risque une hyperthermie importante, appelée coup de chaleur. S’agissant d’une urgence grave, contactez immédiatement votre vétérinaire.

Dans tous les cas, s’il présente une transpiration excessive, une respiration anormale, un manque d’énergie, cela doit vous alerter. Pour résumer, pour protéger son cheval de la chaleur, il faut :

  • veiller à une bonne hydratation ;
  • contribuer à le rafraîchir ;
  • adapter son exercice ;
  • lui offrir de l’ombre ;
  • rester vigilant.